Lasselle

la négresse aux yeux berçeurs d'amour, porteurs d'espoir

by Ernst Delma


Formats

Softcover
$25.00
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$25.00

Book Details

Language : French
Publication Date : 10/9/2003

Format : Softcover
Dimensions : 7x9
Page Count : 296
ISBN : 9781412007078

About the Book

Il était une fois dans l'exubérance joyeuse des hauteurs champêtres haïtiennes plus précisément du côté de Fond Melon vivait une paysanne, négresse aux yeux d'amour, de rêves, d'espoir et de paix nommée Lasselle Tombleau. Elle portait son amour dans son âme, et l'affirmait au monde avec une force morale et une sagesse spirituelle qui font croire que l'amour vraiment existe, et qu'il peut être l'apanage de n'importe qui l'éprouverait avec une intensité toute particulière.

Un amour simple de par son essence, naïf de par sa source mais qui donne une autre vigueur à notre foi dans l'homme. Un amour enfin qui fait place à une commotion humaine et sociale autrement brutale et fatale mais qui nous fait comprendre que les sentiments du cÏur quand ils sont légitimes et sincères ouvrent sur un spiritualisme des plus grandioses, sur un horizon culturel autrement superbe et révélateur des principes profonds dans l 'homme quelque soit son appartenance sociale ou ses possibilités intellectuelles. Il nous prouve que nous pouvons être tous à la fois petits ou grands, forts ou faibles, puissants ou misérables.

Lisez Lasselle, la négresse aux yeux berceurs d'amour, porteurs d'espoir et surtout ne manquez pas la suite de ce roman où vous aurez l'opportunité de découvrir la beauté enfouie de l'âme haïtienne, capable de grandeur et de générosité même quant aux prises avec l'austérité d'un quotidien ingrat et pervers dans son essence. Emerveillez-vous des agissements quoique ingénus mais savamment orchestrés d'une paysanne qui nous apprend que l'amour est plus fort que les adversités, qu'il triomphe de la mort et qu'il est plus fort que la mort.


About the Author

Ernst Delma est né à Jacmel le 25 Octobre 1955. Il a fait ses études primaires d'abord chez les Frères de l'Instruction Chrétienne, puis à l'Ecole Charles Moravia de Jacmel. Il a débuté ses études secondaires au Lycée Pinchinat de cette même ville pour les terminer au Lycée Toussaint Louverture de Port-au-Prince.

Durant ses classes humanitaires, il s'éprenait grandement du génie poétique des grands noms de la poésie d'expression Française qui ont évolué que ce soit sur les bords de la Seine ou sur la grève du fleuve Artibonite. Lui-même a poussé les propres cris poétiques de son coeur Ð tantôt par le truchement de l'hebdomadaire l'Ecran de sa ville natale, tantôt dans les cercles littéraires de l'Inter-Philo- à travers des vers qui ont été bien vus et appréciés parmi les jeunes de sa génération.

Devenu plus tard professeur des Littératures Française et Haïtienne, cette bienheureuse occurrence a concouru à développer davantage son goût pour la poésie et la peinture des moeurs. Marqué par les plus grands peintres de moeurs haïtiennes en l'occurrence Frédéric Marcelin, Jacques Roumain, Jacques Stephen Alexis, puis par ses congénères Jacméliens René Depestre, Jean Métellus et son oncle René Delmas, il offre sa propre vision poétique à nous dans ce premier roman de moeurs haïtiennes de lui et promet que cela va être seulement le début d'une longue valse à travers le champ culturel du terroir sacré les fruits tiendraient-ils la promesse des fleurs.



Table of Contents or Excerpts

AVANT-PROPOS

Chers amis lecteurs, je pense que vous voudriez bien me dispenser de toute impulsion de critiques acerbes et délibérés qui feraient de moi plutôt un succès que de détruire les premières semences pénibles dans l'attente d'une récolte qui se voudrait plutôt plus culturelle et plus nationaliste qu'économique.

Je serais de toute faon enchanté de tout intérêt porté à mon premier balbutiement dans un domaine réputé complexe et difficile que celui de peindre les caractères et les mÏurs des autres surtout quand ils se rapportent à une culture aussi vaste dans sa perception et aussi grandiose dans son expression qu'est la culture de notre chère Haïti. Les autres qui ont essayé avant moi, et ceux-là qui se font aujourd'hui une carrière de peintre des mÏurs haïtiennes auraient un bien meilleur témoignage à propos.

Quand poussé par le désir de me faire un nom durable dans le monde culturel et littéraire haïtien par la composition

d'un roman de moeurs, je n'ai nullement ambitionné le désir d'atteindre la grandeur poétique d'un Jacques Roumain par exemple << Gouverneurs de la Rosée. >> Ce serait de la démence de ma part de vouloir mettre une fourmi à côté d'un géant. Ce colosse littéraire haïtien - Jacques Roumain j'insinue ici - génie carrément extraordinaire vomi des entrailles de notre douce Haïti n'aura jamais son égal, mais de préférence des disciples, des admirateurs et à un degré plus poussé des imitateurs qui se réclameraient sans cesse de son école et de la lignée de son souffle poétique. Mais atteindre cette hauteur de poésie paysanne naïve, de cette linguistique bucolique limpide et désaffectée, dépouillée des tournures sophistiquées et égoïstes tiendrait une autre fois du prodige. Capturer si suavement un mode de vie paysan rendu par une imagination fertile et dans tout ce qu'il comporte de simplicité et de grandeur silencieuse maintenue au plus profond de la misère économique, au tréfonds d'une pauvreté éducationnelle perverse et perfidement commandée la plupart du temps, seulement une imagination titanesque en est capable.

Non plus je ne m'attendrais à cueillir des lauriers littéraires au même titre qu'un Jacques Stéphen Alexis - génie carrément extraordinaire - dans son plus que fameux, eu égard à tout standard, ÔCompère Général Soleil'. Cette description vivante des moeurs, de la réalité culturelle et de la quotidienneté des choses de chez nous dans toutes les fleurs de leur réalisme ne pouvaient qu'être l'oeuvre d'un docteur en parfaite connaissance de l'âme humaine à travers les misères terriennes, par le truchement des déchéances physiques qui confèrent parfois de la grandeur et du courage dans le malheur comme l'Haïtien en a bien les secrets et l'écrivain haïtien le don de les relater.

Que dire d'être à la hauteur d'un René Delmas, celui de qui Gérard Dorval n'a pas pu s'empêcher de s'exclamer << Jacmel a un chantre>> dans Crime à Anse d'Hainault ou Les Aventures d'Emile ? Hélas !La Cannaie du Diable n'a jamais été comprise, ni explorée à sa juste valeur. Le romancier de Jacmel a campé ses personnages paysans ou provinciaux dans toute la crudité de leur réalité telle que vécue fidèlement à travers les sillons d'un quotidien grandiose ou vulgaire, mais carrément méchant, crasseux et affublé d'un égoïsme excessif et sans gêne.

Et enfin de René Dépestre et de Jean Metellus, auteurs émérites de Adriana dans tous mes rêves et de Jacmel au crépuscule. Ces deux chansonniers impénitents des atouts culturels de Jacmel et de ses contrées avoisinantes se sentiraient bien amoindris de toute comparaison pour le moins déprimante, mais m'aurait pardonné d'avoir bien voulu marcher dans leurs sillages pour faire revivre- loin d'être à leur faon bien entendu - les acquis culturels déposés comme des débris de plusieurs civilisations aux confins sans cesse agités de notre histoire de peuple.

Pour ma part, j'ai tout simplement voulu ajouter ma voix à ce concert fantastique de gorges grandioses pour dire à un monde ignorant de nos superbes attributs culturels que ce soit chez nous ou ailleurs, que notre richesse culturelle est entrain de s'effriter, et il nous faut de temps en temps nous réapprendre à raconter la nuit dans les oreilles à la fois charmées et agréablement effrayées de nos petits les aventures de Bouqui et Ti Malice, de Mèt Kalfou et de Baron Sanmedi pour raviver une dimension folklorique qui dort, défaite et vaincue, sous la cendre glacée de notre indifférence vis-à-vis de nous-mêmes et de ce qui fait de nous ce que nous sommes des nains géographiques et économiques, mais des titans en pesanteur culturelle.

La coupe des racines profondes qui nous rattacheraient volontiers à nous-mêmes nous a soutiré jusqu'à l'avenir de notre haïtienneté. En effet combien de nous peuvent encore parler de la prochaine génération de no